Téléphone. 2ème partie

«Téléphone  »

Appareil de communication, initialement conçu pour transmettre la voix humaine et permettre une conversation à distance.

« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »

2ème partie

Motivée par l’idée de ne pas décevoir Benoît quand même et ne pas passer pour une totale gourde je me lance à scrupuleusement suivre les indications que je ne comprends pas mais que l’on me donne quand même.

Après tout j’ai réussi à monter la commode IKEA du bureau sans qu’il me reste le moindre boulon ou la moindre visse en retour alors je devrais m’en sortir à bêtement faire ce qu’autrui m’indique comme étant la marche à suivre.

Je charge mon identité puis l’année de ma naissance. Là je tiens à indiquer au passage à quel point on a envie de se pendre quand on doit rouler 6-7 fois avant de tomber sur l’année 1971. On a l’impression d’avoir 102 ans ou être bonne à mettre à la casse.

Enfin bref, après une bonne demi-heure me voilà à l’ultime étape : « cliquez sur l’icône suivant afin que Google vérifie que vous êtes bien le titulaire du compte.

Décrochez à l’appel automatique généré, un mot de passe va vous être communiqué ».

J’attends… aucun appel !!??

Je recommence.

J’attends… aucun appel !!??

Et là je comprends que le téléphone retenti à la maison forcément puisque c’est le numéro qui a été attribué à l’agence.

Oh nooooon mais comment je vais faire pour m’en sortir, il n’y a personne à la maison évidemment ce serait trop simple et je suis seule au bureau.

Le temps que je clique, que je cours à la maison c’est impossible !

Il va me falloir trouver une solution : je réfléchis à super Jaimie (oui je viens de vous dire que je suis née en 1971) mais j’appelle plutôt un ami.

Je tente de joindre mon pote François dont je sais qu’il a prévu de passer récupérer ces T-shirts : 5 belles pièces déposées la veille par un surfeur en livrée sur le point de rejoindre les Balkans.

Je lui explique ma mésaventure et il m’indique avant de raccrocher que le plus simple est quand même de se connecter depuis l’ordinateur de la maison à Google plutôt que de tenter de battre le record de Karl Lewis de 1988.

Pas idiot, un brin pragmatique.

Je quitte le bureau avec le cœur léger et l’impression que tout va s’arranger…