« Quiproquo » : Méprise par laquelle une personne, une chose est prise pour une autre. 2

« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »

8 mois après :

J’avais totalement oublié cette histoire de mise en garde, de métro, de téléphone d’autant qu’habitant à Carnac et travaillant dans le Morbihan depuis des années, j’étais franchement  à l’abri de prendre le métro.

C’est dans cette plus parfaite quiétude d’esprit qu’un dimanche je me retrouve seule, mes enfants et mon mari étant partis faire un golf.

« Oui, Allo ».

« Salut Brigitte».

« Ah non Monsieur !  Vous devez faire erreur je ne suis pas Brigitte »

« Mais vous pouvez me passer Brigitte »

« Non elle est à Paris. Je ne comprends rien. Vous cherchez à joindre qui ? »

« Brigitte Bernerie »

« Je ne connais personne de ce nom et je ne comprends rien. Vous m’appelez avec le téléphone de mon amie Caroline Pouvoir, son nom vient de s’afficher »

« Bah non avec le mien »

« Mais vous êtes qui ? »

« Florien Amouroux »

« Bon je ne comprends rien, au revoir ».

Je raccroche.

Il fait beau alors je décide de m’allonger sur la chaise longue au soleil pendant une petite heure. Nous sommes début novembre et un petit plaid s’impose.

Je rentre à la maison, en prend un et au moment de le déplier un petit post it rose tombe à mes pieds.

Dessus je reconnais l’écriture de l’un des enfants : Ton copain Benoît Michel a tel. Il part en Australie. Il faut vite le rappeler.

Je décide de mener une enquête digne de Colombo (je connais l’auteur mais pas : quand, où et comment ? donc oui ça ressemble aux investigations de l’homme à l’imper pour les plus critiques d’entre vous !).

Je fini par apprendre le soir qu’il y a des mois qu’il a appelé.

J’ai essayé de le joindre plus tôt dans l’après-midi mais le numéro n’est plus attribué.

Comment faire pour le retrouver. Il y a bien sa mère mais elle a déménagé et des Michel sur internet en plus de celle qui a perdu son chat, et bien il y en a des tonnes.

Pourquoi je me suis désinscrite de Facebook moi ! De toute façon il n’y était pas mais quand même. J’ai mis des semaines à trouver le moyen de me désabonner je ne vais pas y retourner ?

Je suis hyper contrariée. C’est mon vieux copain d’enfance avec qui j’ai fait les quatre cents coups qui est dans une troupe de cirque. Je ne peux pas l’avoir perdu ! Je ne l’ai pas vu depuis longtemps mais on s’appelle toujours pour prendre des nouvelles de nos vies. Il compte énormément pour moi et son choix de vivre toujours d’un bout  à l’autre de la planète me fascine. Le dernier spectacle auquel j’ai assisté était magique : un mélange de prouesses acrobatiques d’une folle poésie. Quelle merveille surtout quand on connaît l’un des acteurs et fondateurs de cette troupe.

Je fini par me coucher car le demain j’ai rendez-vous à 7 :00 à Rennes avec des archis pour faire du co voiturage (oui nous sommes très éco responsables en Bretagne) et aller au Mans.

Un brouillard de dingue m’attend au réveil. J’arrive complètement exténuée et au bord de la crise de nerf  sur Rennes. Je loupe la sortie pour rejoindre le parking du Castorama où m’attendent les trois archis (dont je dois taire les noms pour garder l’anonymat mais qui se reconnaîtront. Jacques si tu me lis…).

En panique totale, j’appelle et je hurle au téléphone que je suis sur la rocade, que j’ai loupé le lieu de rendez-vous et qu’on va être en retard.

L’un d’eux me prend en ligne et me dis de prendre la prochaine sortie, qu’il y a un grand parking sur ma droite après un rond point.

Et d’ajouter : « tu ne peux pas te tromper c’est au pied du Métro. »