« Quiproquo » : Méprise par laquelle une personne, une chose est prise pour une autre. 4

« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »

Vous êtes le gardien? »

« Oui si on veut »

 » Ah! Très bien. Figurez-vous que je n’ai pas de titre de transport vu que je n’ai pas pris le métro. Comment est ce que je peux vous régler? »

 » En présentant un ticket à la borne. C’est le seul moyen. C’est un parking réservé aux utilisateurs des transports en commun Madame. C’est à vous le gros 4×4?  »

« Oui ».

 » Bah voilà faut pas vous garer là! »

« Ecoutez mon vieux,  merci pour la leçon mais le jour où votre métro ira au Mans et bien je n’hésiterai pas  (Je sais que c’est de la super mauvaise foi mais je n’ai pas assez dormi et puis il faut bien dire que c’est ma marque de fabrique, la mauvaise foi).

Il referme la porte. Je tambourine. Personne ne répond.

Je hurle:  » Non mais vous n’allez pas me laisser comme  ça. Je ne vais quand même pas prendre me métro juste pour récupérer ma voiture?!!! « .

Je quitte le parking. Largue mon sac super énervée dans la voiture de mon équipe.

 » Vous pouvez m’attendre encore deux minutes. Je dois prendre un billet ».

« Attends j’ai une carte au mois. Ça devrait marcher ».

Ouf enfin une bonne nouvelle.

Je retourne à l’entrée du parking. Passe la carte devant la borne et la réponse ne se fait pas attendre : CARTE NON VALIDÉE CE JOUR.

Je reviens à la voiture. « Il faut que je fasse mine de prendre le métro ». Je n’en peux vraiment plus de cette journée.

Elle est où l’entrée du métro ici ? Ah oui de l’autre côté de la rue au dessus de mon nez.

Je monte les marches quatre à quatre, passe le tourniquet et là !!!! comme  je m’apprête à quitter le métro aussi vite que j’y suis entrée, mon téléphone sonne. Je regarde l’écran : MAISON.

Je panique. Après ce que je leur ai dit, si les enfants m’appellent c’est qu’il a forcément dû se passer quelque chose de grave. En décrochant l’histoire de la bonne femme et de sa prédiction me revient. Qu’est ce qu’elle m’avait dit déjà, c’est malin ? Ne décrochez pas ?

« Allo,  les enfants? » mon cœur bât la chamade.

« Allo Steph, c’est Benoît! Benoît Michel. Je voulais te laisser un message sur ton répondeur. J’ai pas le temps. Je suis dans une cabine au fin fond de l’Australie ? Ca va couper. Je te donne un numéro vite, note-le. C’est hyper important! Il faut que tu me rappelles à ce numéro  »

Je n’ai pas mon sac. Il est resté dans la voiture. Pas de stylo ni de carnet.

« Je n’ai rien pour noter Benoît !!! »

« Alors rappelle-moi vite au numéro qui s’est inscrit. J’attends que tu me rappelles hein « bip bip bip. Ça a raccroché.

Je n’ai jamais pu le joindre. Il s’était produit le même phénomène que la veille : les lignes qui se croisent et le numéro de la maison qui s’affiche à la place de celui de la cabine.

Si j’avais écouté l’autre illuminée il m’aurait laissé un message sur mon répondeur et je l’aurai rappelé.

Depuis, plus rien.

Je suis retournée une semaine après à saint Philibert en quête d’explications ou de solutions mais la maison était fermée avec un panneau : A VENDRE comme une provocation.

Alors je me suis réinscrite sur facebook.

J’écris et je poste des bouts d’histoire en me disant qu’un jour peut être il me lira.